Communications interventionnelles

D’une part, on s’intéresse aux interactions entre les récepteurs et plusieurs catégories de dispositifs. Depuis plus de dix ans, on étudie les processus socio-cognitifs et socio-affectifs par lesquels le besoin social interagit avec des dispositifs médiatiques, eifs médiatiques : événements sociomédiatiques « hors du commun » (mort de Michael Jackson, attentats du 11 septembre 2001 à New York), publicités sur Internet (popups), communication politique.

D’autre part, les recherches portent sur les interactions entre les producteurs et des dispositifs médiatiques variés : conception de dispositifs de communication pour lutter contre les incendies de forêts (communication environnementale), conception d’e-publicités, utilisation l’Internet par le porte-parole d’une organisation pour influencer les contextes juridiques et politiques (via notamment son discours et ses « stratégies rhétoriques »).
Ces communications sont considérées comme intentionnelles dans la nosure où elles sont commencées par des besoins sociaux producteurs pour entrer en relation avec l’autre . Il y a des interactions.
Dans la communication médiatique, nous nous intéressons essentiellement, mais pas uniquement à de la communication persuasive. Celle-ci peut porter sur des besoins diversifiés telles les communications commerciales (e.g. publicités sur Internet), politiques (e.g. émissions politiques) ou de bien public (e.g. campagnes d’intérêt général) mais surtout de nos jours à l’application web qui gagne du terrain. Même accolée à un site, elle prédomine nettement.

Si nous recherchons a introduire dans notre étude une perspective interactionnelle qui consiste à systématiquement étudier les traces d’un pôle dans l’(es) autre(s) et ce de façon empirique. Nous développons particulièrement deux de ces trois pôles, la « production » et la « réception » mais nous étudions chacun en interaction avec le pôle « dispositif médiatique » (télévision et Internet). Analyse de la communication publicitaire télévisée par rapport à celle de l’application web. Par ailleurs d’un point de vue heuristique, il est intéressant de faire des allers-retours entre des modèles locaux réfutables issus de l’étude d’un seul des pôles (en ayant à l’esprit les interactions des trois pôles parmi des contextes). On parle d’une théorie générale qui propose d’intégrer les interactions des trois pôles parmi des contextes. Nous nous inscrivons donc également dans une perspective pragmatique et organisationnelle, tenant compte, selon les recherches, de certains aspects socio-économiques ou socio-politiques des phénomènes de communication médiatique.
En tant qu’ « objectif », la communication médiatique est entendue comme un processus communicationnel observée par le regard du chercheur. Nous la définissons comme un « composite » et d’un « complexe », car elle est à la fois constituée d’objectifs concrets (le dispositif médiatique technique) et de processus construits par l’analyse. Pour rendre compte de la communication médiatique et la construire en tant que besoin en sciences de l’information et de la communication (SIC), nous nous efforçons de suivre, tout au long de cette analyse , quatre principes. Ceux-ci résultent de l’attache de l’object de recherche aux besoins concrets techniques ; la nécessaire « réflexivité » de l’auditeur qui doit penser la manière dont il construit son objectif de recherche ; l’explicitation de « l’échelle d’observation » à laquelle l’auditeur choisit d’observer le processus pour recueillir les données les plus pertinentes ; le « degré d’abstraction » mis en œuvre selon que le chercheur s’oriente vers la construction de représentations conceptuelles ou vers la description des besoins , des faits et des représentations.

Avant d’entrer dans le cœur des travaux demandés par la Société Be Good pour honorer la demande de l’Association Maghreb Secours, nous allons définir leurs principales caractéristiques. La suite de cette introduction est donc une synthèse de ses réflexions où ils expliquent chacune des six particularités de leur approche. L’objectif est de présenter de manière progressive l’approche de la communication médiatique. Tous les éléments sont successivement abordés, puis sont ensuite développés et précisés dans les différentes parties de ce travail demandé par l’Association Maghreb Secours. La première caractéristique de leurs travaux est qu’ils pensent que la communication médiatique dans laquelle des organisations sont en relation avec des besoins sociaux sont comme une forme particulière d’interactions humaines et sociales médiatisée. C’est dans cette perspective théorique et épistémologique que nous la Société Be Good avons orienté nos travaux empiriques et expérimentaux. En production et en réception, nous étudions des interactions « médiates » entre les « esprits » des attentes sociales dotées d’intentionnalités : c’est la deuxième particularité de nos recherches. Nous donnons donc le primat au besoin social : c’est une troisième caractéristique de nos travaux. La quatrième est de construire des connaissances basées sur l’empirie et donc de mener des réflexions sur les méthodologies à mettre en œuvre. La cinquième particularité de nos recherches sont qu’elles sont marquées par des échanges interdisciplinaires. La dernière et principale originalité de nos recherches est que nous étudions trois niveaux d’interactions humaines et sociales médiatisées (les interactions entre les besoins sociaux en production et le dispositif médiatique, les interactions entre le besoin social en réception et le dispositif médiatique, les interactions des « esprits » des besoin sociaux, producteurs et récepteurs).
Analysons chacune de ces caractéristiques.

La communication médiatique : une forme particulière d’interactions humaines et sociales médiatisées en nette augmentation depuis l’arrivée des réseaux sociaux.

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